Yann Laville, codirecteur du Musée d’ethnographie, a commenté l’exposition de photographies “Mirages de l’objectif” installée dans les jardins du MEN. Il s’agit de clichés de l’ethnie des Peuls Wodaabe pris par Henry Brandt en 1953 au Niger, et qui questionnent durablement la mise en scène de l’altérité et la construction des représentations.
L’exposition se tenant à l’extérieur, le pass-Covid n’est pas requis.
Henry Brandt décrit les Peuls Wodaabe comme une société simple mais heureuse, hors du temps, fière et pourtant fragile. Il les fige dans un monde idéalisé qu’il oppose à la société de consommation qu’il rejettera toute sa vie.
À la suggestion de Jean Gabus, alors conservateur du Musée d’ethnographie, Henry Brandt s’est rendu au Niger au début des années 1950. Il avait pour objectif de réaliser des films, des photographies et des enregistrements sonores. De ce périple, le jeune cinéaste rapporte Les Nomades du soleil (1955), un film qui fait date dans l’histoire du cinéma ethnographique ainsi qu’un bel ouvrage de photographies.