Soirée en l’honneur des donateurs, avec visite de l’exposition «Musée en devenir» avec les pièces de 2003, suivie d’un buffet.
Cette exposition constitue un hommage aux nombreux donateurs qui permettent d’enrichir les collections du MahN. L'accroissement des collections se fait par 5 moyens :
- le don ou la donation (procédé par lequel s’accroissent principalement les collections)
- le legs (don par testament)
- le dépôt (remise temporaire et en non propriété d'objets selon convention)
- l'achat (parfois avec l'aide d'ARTHIS, ou via le fonds Maximilien de Meuron)
- l'affectation (versement de fonds d'archives par l'administration communale)
On peut également citer l'échange, une transaction rare impliquant essentiellement des pièces possédées en doubles ou en multiples exemplaires.
La sélection des objets reçus en 2003, présentés en 2004, permet de mettre en évidence la variété, l’intérêt historique ou la qualité esthétique des acquisitions ayant intégré les dépôts.
Les objets de mobilier présentés sont issus d’un dépôt de la Fondation François Verdier et proviennent de La Marquette, une demeure située à La Dame dans la commune de Villiers.
En janvier 1994, la Fondation François Verdier est constituée en présence de la donatrice Mme H. Verdier, qui vient d’hériter du domaine de La Marquette de son fils unique François Verdier, décédé subitement. La fondation a pour mission de soutenir les activités du musée en mettant à sa disposition le domaine de La Marquette avec les immeubles (des forêts, une maison et deux petites dépendances) ainsi que tout le mobilier dont une fort belle et précieuse bibliothèque.
Né en 1944, François Verdier vivait à Paris. Ingénieur physicien, diplômé de l’Ecole Supérieure de Physique et Chimie de la Ville de Paris en 1967, il a obtenu son Doctorat d’Etat en philosophie des sciences de l’Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne le 18 mai 1992. Il meurt subitement le 20 mai 1992, soit deux jours après avoir soutenu sa thèse d’Etat. Filleul du Docteur G. Sandoz, François Verdier a hérité du domaine de La Marquette à la mort de ce dernier et y a passé de nombreux étés en compagnie de ses amis français.
Le domaine de la Marquette a été établi par la famille de Montmollin vers la fin du 18ème siècle ; le Chancelier de Montmollin a acheté une ancienne ferme et l'a transformée en une résidence d’été. Le domaine est passé ensuite aux familles de Pury et Sandoz pour arriver en mains de François Verdier. Plusieurs pièces ont été conservées dans un état proche de celui qu’elles devaient offrir dès le milieu du 19ème et le début du 20ème siècle, les chambres à coucher en particulier. Au bâtiment du 18ème siècle a été ajouté une très grande aile tavillonnée en 1889. Les pièces sont garnies de pièces de mobiliers, de gravures, de vaisselles variées et d’ustensiles très divers ayant appartenu à tous les propriétaires successifs. Une très belle bibliothèque présente des ouvrages du 18ème au 20ème siècle.
Cet étalage disparate se compose de pin’s, de jetons, de monnaies, d’instruments de poids & de mesures et de médailles. Les pin’s et les médailles se réfèrent à la commémoration d’événements de l’histoire cantonale, à des manifestations sportives et culturelles, à des activités de la vie associative ainsi qu’à certaines sociétés, entreprises et institutions neuchâteloises. Les jetons exposés ont servi dans notre canton à des finalités diverses : jetons de soupe populaire à Peseux, jeton monétaire au Locle et jeton de poste à Neuchâtel. La monnaie est un double-Frédéric d’or frappé au nom du roi de Prusse Frédéric-Guillaume III, d’après un coin gravé par l’artiste neuchâtelois Henri François Brandt – encore une preuve des liens entre la Principauté et le Royaume de Prusse. Les deux piles à godets présentées sont probablement de provenance locale ; pour l’instant le fait qu’elles aient été utilisées dans le canton de Neuchâtel, pour vérifier le poids de monnaies en or et en argent circulant dans nos régions, demeure une supposition. L’origine précise du placard monétaire listant les monnaies sans cours légal en Suisse est également ignorée ; c’est donc en toute prudence que les spécialistes pensent qu’il a été affiché en terre neuchâteloise au début du 20ème siècle.